Négociations sur la revalorisation des carrières : c’est parti !

Le ministère de l’Éducation nationale vient de présenter à l’UNSA-Éducation un projet de protocole (en pièce jointe) fixant le cadre des négociations qui s’ouvrent sur les mesures catégorielles, et notamment celles qui vont concerner les enseignants dès 2013. Pour le SE-Unsa, il met enfin en perspective les éléments d’une revalorisation attendue par tous les personnels.

Continuer la lecture de Négociations sur la revalorisation des carrières : c’est parti !

Répartition académiques des postes pour le CRPE 2013-2 concours exceptionnel

Répartition académiques des postes pour le CRPE 2013-2 concours exceptionnel
Académie concours externe concours externe spécial troisième concours second concours interne second concours interne spécial
Aix-Marseille 290 0 10
Amiens 310 0 10
Besançon 98 0 2
Bordeaux 271 14 15
Caen 127 0 3
Clermont-Ferrand 95 0 5
Corse 17 12 1
Créteil 1090 0 30
Dijon 160 0 10
Grenoble 413 0 7
Guadeloupe 51 1 3
Guyanne 138 2 15
Lille 499 0 11
Limoges 62 0 3
Lyon 430 0 20
Martinique 22 3 0
Montpellier 261 21 18
Nancy-Metz 123 1 6
Nantes 334 1 15
Nice 182 1 7
Orléans-Tours 310 0 0
Paris 230 0 10
Poitiers 194 0 6
Reims 117 0 3
Rennes 200 20 0
La Réunion 204 1 15
Rouen 185 0 15
Strasbourg 167 50 3
Toulouse 280 17 3
Versailles 1210 0 40

CLES2 et C2I2E : un décret pour définitivement régler le problème

La situation des stagiaires des concours 2012 qui ne détiennent pas le CLES (Certificat de compétences en langues de l’enseignement supérieur) ou le C2I (Certificat Informatique et Internet) est enfin réglée. Le décret annoncé depuis février a été présenté au  comité technique ministériel du 16 avril 2013.

Le décret prévoit que les stagiaires de la session 2012 et des deux sessions 2013 soient titularisés même s’ils ne possèdent pas le Cles ou le C2I. Les personnels concernés devront alors s’engager à suivre dans un délai de trois ans  les formations qui leurs seront proposées et à se présenter aux certifications correspondantes.

Pour les sessions suivantes, ces certifications seront intégrées dans les maquettes des master conduisant aux concours de recrutement.

De nombreux stagiaires 2012 voyaient s’écouler l’année avec inquiétude sans qu’ils puissent accéder à des formations trop peu nombreuses.  Avec ce décret, le spectre du licenciement faute de certifications se dissipe enfin.

Le SE-Unsa se réjouit de l’issue favorable de ce dossier pour lequel il intervient auprès du ministère depuis des mois.

 

 

Circulaire de rentrée : peut mieux faire !

Dans un style moins technocratique que les précédentes, la circulaire de rentrée 2013 parue au BO du 11 avril décline les priorités éducatives de Vincent Peillon. Elle concrétise la rupture avec la politique de ses prédécesseurs et tente d’amorcer une première étape de la refondation. Suffisant pour changer la vie des enseignants et des élèves dans les écoles, les collèges et les lycées ? Pas vraiment… Ou pas encore ?

La circulaire de rentrée 2013 présente la loi de refondation, ses objectifs, ses moyens, et son calendrier à l’ensemble des personnels. Elle leur demande à la fois de se mobiliser et d’être patients. La refondation est un processus qui s’inscrit dans la durée. Des outils essentiels ne seront pas disponibles à la rentrée. C’est le cas par exemple de la nouvelle définition du socle commun, des programmes scolaires, des nouvelles modalités d’évaluation et de certification de son acquisition. De plus, la refondation s’arrête pour l’instant aux portes du lycée. Seule la voie professionnelle est concernée par quelques aménagements possibles mais pas obligatoires.

Les priorités sont clairement fixées et assumées : la formation professionnelle des enseignants, la rénovation de l’enseignement dans le premier degré, la lutte contre le décrochage scolaire. Ces priorités, les enseignants de l’Unsa les partagent. Cependant leur mise en œuvre interroge.

Les ESPÉ se construisent dans la précipitation et l’adversité. Conflits locaux entre les universités, entre les UFR et les futurs ESPE, maquettes de concours marquées par l’académisme, les chausse-trappes sont nombreuses et la professionnalisation de la formation des enseignants risque de ne pas être au rendez-vous.

À l’école primaire, deux dispositifs sont mis en exergue, le « plus de maîtres que de classes » et la scolarisation des moins de trois ans. D’un impact limité cette année, ils ne peuvent pas porter seuls la « priorité au primaire ». Or, la gestion des moyens par les recteurs a conduit des ouvertures de postes « ordinaires » en nombre très limité (67). Les programmes de 2008 sont maintenus tels quels. Il n’y a finalement que la suppression des évaluations nationales obligatoires et la transformation de l’AP en APC qui vont concerner l’ensemble des écoles.

Quant à la lutte contre le décrochage scolaire, elle fait l’objet d’une nouvelle circulaire qui affiche de louables intentions, mais qui ressemble plus à un ripolinage de l’existant qu’à une action déterminée, capable de modifier en profondeur la situation.

Les personnels, qui sont impatients de redonner du sens à leur action et de travailler dans de meilleures conditions, risquent de rester sur leur faim. Même si le mot « confiance » est présent, même si la pédagogie est présentée comme au cœur de la refondation, cette circulaire ne propose pas un nouveau modèle de gouvernance susceptible de libérer les énergies et les initiatives dans les écoles et les établissements. Elle n’affirme pas suffisamment le changement de paradigme indispensable pour que notre système éducatif, champion des inégalités, tienne enfin sa promesse républicaine.