Direction d’école : le TBE en guise de simplification !

Le protocole académique de simplification des tâches des directeurs est rédigé !

Si vous ne le saviez pas, l’essentiel de la simplification de la simplification des tâches des directeur réside, au niveau académique, dans la mise en place d’un seul et même outil… Oui, d’un seul et même outil : le Tableau de Bord des Écoles Académique (TBE A).

Pour le reste, il y a “la charte des bons usages de la messagerie électronique”, “l’échéancier du directeur d’école” et “les EVS”.

Le vrai plus : l’échéancier du directeur d’école

Nous avons déjà communiqué sur ce point dans le bulletin qui vous est parvenu mi-janvier. A chacun de s’emparer de cet outil et de participer à son amélioration en nous retournant les remarques (seunsa67.direction@gmail.com) que nous transmettrons à son auteur.

L’optionnel : la charte des bons usages de la messagerie électronique

Si la charte d’utilisation du courrier internet peut se résumer à la lecture de la page 1 sur les 5 qu’elle contient, il est à remarquer que s’il ne faut que répondre à un mail à une heure “correcte”, bien des directeurs vont être confrontés à un cruel dilemme de priorisation. En effet, nombre d’entre eux ne sont pas ou peu déchargés et leur priorité reste leur travail d’enseignants. Ils ne s’adonnent à leurs tâches administratives que le soir ou le weekend. Cette recommandation n’est donc pas à suivre, car un mail on le lit quand on veut ou peut et on y répond quand on veut ou peut (le matin très tôt pour certains, le soir tard pour d’autres).

Quant à la communication par courrier électronique, si nous avons déjà relevé quand même quelques améliorations (au niveau départemental, pas rectoral) sur la redondance des mails pour un même objet, il resterait quand même quelques “détails” à régler comme le filtre anti spam qui parfois bloque les messages institutionnels mais laisse grandement passer des messages publicitaires inadaptés pour nos écoles et encombrent inutilement nos boîtes mails. Voici un point qui a été abordé lors des GT mais pas traité.

Le redondant : les EVS

Notre demande est simple : le respect du protocole d’accords signé en 2006 (par le SE-Unsa) qui promettait à chaque école de bénéficier d’une aide au travail administratif des directeurs.

La réponse est tout aussi simple : l’administration ne se donne pas les moyens de respecter ses engagements.

Mais est-ce aux seules organisations syndicales comme le SE-Unsa de demander encore et toujours l’augmentation de ces moyens ou est-ce aussi aux autorités académiques et rectorales de s’impliquer en les réclamant à leur centrale?

Le sujet qui fâche vraiment : le TBE A

Une seule phrase résume comment cette application dont nous avons pu déjà goûter et savourer les imperfections (le Projet d’Ecole dont on attend toujours la validation par Madame l’IA-DSDEN pour le mettre en œuvre – heureusement pour nos écoles et nos élèves, nous n’avons pas attendu cette validation pour se retrousser les manches -, ou l’enquête PPRE), je cite :

“Cette application [le TBEA note de la rédaction] est alimentée soit par les bases de gestion existantes, soit par saisie des directeurs, lorsque l’information n’existe pas dans une autre base de données.”

En traduction simultanée, il faut comprendre que soit le TBEA est alimenté directement par saisie (parfois redondante avec Base Elèves) des directeurs, soit par d’autres bases de données alimentées elles aussi par saisie… des directeurs.

Pour les plus sceptiques, la lecture du tableau dans le 3.3.1.2. permet de constater que le directeur alimente et qu’ensuite l’administration utilisera (ou pas d’ailleurs) ces données pour un usage institutionnel qui échappe au contrôle « des petites mains ».

Autre phrase à noter :

“Ainsi, les directeurs ne sont plus concernés par les enquêtes, qu’elles émanent des circonscriptions, des DSDEN, de l’académie ou du ministère pour les données présentes dans le TBEA.”

Quand nous demandions un retour sur les enquêtes qui nous étaient soumises, la réponse est donc de nous annoncer que nous ne sommes plus “concernés”. Concernés par les enquêtes et leurs analyses ou concernés par la saisie de ces enquêtes?

Pourtant, qui gère au quotidien les écoles ? Qui doit analyser les situations de ces mêmes écoles pour rédiger puis mettre en œuvre un Projet d’Ecole qui se doit d’être pertinent au-delà de la demande institutionnelle ? A chacun de mettre une réponse à ces interrogations…

Vos remontées pourtant nous faisaient part de votre satisfaction quand l’un ou l’autre IEN (merci à ces derniers) prenait le temps (pour info ou pour ouvrir des pistes d’actualisation des pratiques) de vous faire parvenir la synthèse de circonscription sur une enquête.

Conclusion

A quand la création d’un comité de suivi de la mise en œuvre du protocole pour revenir à la charge et dénoncer l’insuffisance des mesures prises ?

Depuis la rentrée, nous avons interpelé à plusieurs reprises l’administration sur ce sujet, la réponse se fait attendre… Car oui le SE-Unsa 67 suit et suivra ce dossier de près, de très près !

Nos collègues directeurs méritent une réelle simplification des tâches administratives et pas de devenir des champions de la saisie de données plus ou moins utiles : être directeur c’est piloter au quotidien un potentiel humain qui préfigure l’avenir. Pour mener à bien cette mission, il doit en avoir les moyens et la reconnaissance de son administration